Un message: doutez de vos pensées!

 

 Une pratique des plus radicales que je connaisse est celle de remettre en question les pensées, toutes les pensées.

Un message d'entrée: doutez des pensées qui se présentent!, de toutes les pensées.

 

Toutes les pensées crues se surimposent à la vision 1ère. L'attention, au lieu de rester dans la fluidité de la perception 1ère, se fige sur le contenu de la pensée créant hallucination.

 

En termes de progression, je suggère de mettre d'abord en doute les pensées qui parlent, c'est à dire les mots et phrases qui se disent dans la tête. Cela va déconstruire les histoires.

En second lieu, mettre également en doute les pensées qui ont forme sensorielle: pensées images, pensées sonores etc...Cela va déconstruire le monde tel qu'on croit le connaître.

 

L'abandon de l'intérêt à la pensée qui en résulte permet de se réaliser tel que l'on est vraiment: vie, amour, joie, sérénité, pure conscience, source de tout ce qui est.

 

 

 

 

 

 

Sujets concernant les pratiques pour se retrouver.

 

 

Même si ce que l'on est n'a besoin d'aucune pratique pour être, dans le rêve auquel nous nous identifions, il se présente au cours du parcours comme des pratiques qui permettent petit à petit de reconnaître et emboîter le réel;

 

Très variables suivant chacun, j'en ai pour ma part expérimenté un certain nombre qui ont toutes porté leurs fruits le temps de leur présence.

 Je ne parlerai donc que de celles que je connais et du cheminement qu'elles font parcourir.

 

1- Dans la période d'identification totale aux multiples personnages de l'égo et à  leurs jeux de scènes, c'est la thérapie et les pratiques d’écoute corporelle, du ressenti qui ont permis de calmer l'agitation mentale et corporelle qui étaient alors intenses. La thérapie a permis de recréer des jeux de rôles plus doux, plus aimants, moins souffrants, ramenant une tranquillité, permettant dès lors de s'intéresser davantage à ce qui est derrière l'affect souffrant.

 2- le travail de désidentification a pu alors commencer:

tout d'abord par la voie du cœur, c'est à dire par les retrouvailles avec l'amour inconditionné auquel on peut tout offrir. Ceci a permis d'accentuer le lâcher prise et d'atteindre une forme de reddition égotique. Un bien-être et bonheur assortis d'une grande créativité en ont été la résultante.

3- dès lors la soif de vérité m'a comme saisie, délaissant toute autre quête, même celle du bonheur.

C'est de là qu'est partie l'investigation

**L'investigation s'est tout d'abord intéressée à tout ce qui est histoires personnelles c'est à dire l'égo psychologique. Je rappelle que l'investigation est de comparer ce qui se dit dans la pensée avec ce qui se vit réellement.

Il s'en est suivi une désolidarisation de ce type de pensée générant une sensation de dissolution de la personnalité

**L'investigation ne s'est pas arrêtée, elle a continué d'explorer tout ce qui se dit à travers la pensée. Le monde, l'individu et tout ce qui se dit au sujet des perceptions a continué de s'effondrer amenant un dénuement total (cela continue encore).

On pourrait dire en résumé que la 1ère investigation permet la désidentification d'avec les personnages du film alors que la seconde amène la désidentification de la totalité du film et de l'acteur qui tient les rôles des personnages.

 

Après cela, le regard s'est vu en tant que tel. Il y a toujours un processus comme d'approfondissement du déblayage et de la clarté retrouvée mais on ne peut plus vraiment parler de pratique.

 

 

Finalement tout se résume en un mot : VOIR ce qui est. C’est ce « voir » qui se cherche. Il se cherche dans sa pureté originelle c’est-à-dire dans le pur regard délesté de toutes les paires de lunettes égotiques et conditionnées qui transforment ce qui est vu. Une fois cela fait le regard réalise que même au travers de l’égo, il n’a jamais été dénaturé, qu’il est « indénaturable ».