Il y a la vie qui se vit et la vie qui se pense.

Dans la vie qui se vit il y a des faits, dans la vie qui se pense il y a des problèmes.

La vie qui se vit est paix, la vie qui se pense est souffrance.

La bonne nouvelle c'est que la vie qui se pense est pure imagination, elle n'existe pas. 

 

 

 

 

 

La fin de la souffrance

 

lorsque les pensées sont vues pour ce qu'elles sont, de l'imagination,

lorsqu' il est clairement vu ce qu'est le système réactif sensoriel en lien avec les croyances et que de ce  fait il s'en produit un détachement. 

Ce sont les 2 voies qui mènent à la disparition de la souffrance.

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Pour se délivrer de la souffrance, il convient de réaliser le lien, l’intimité totale que nous établissons entre les pensées et les croyances.

En elles même, les pensées n’ont aucun pouvoir. En revanche dès lors que nous les croyons, elles deviennent comme créatrices de notre vie. Même si elles sont créatrices  ressenti, il est toujours possible de s’en détacher. Comment ? Simplement en réalisant que ces créations n’existent que de façon concomitante avec leur pensée source. Dès lors que la pensée n’est plus là, la création qui en est issue disparait aussi. En remarquant cela régulièrement on réalise progressivement le caractère faux de ce qu’elles véhiculent. En effet si ce qu’elles disent étaient vrai cela ne disparaitra jamais et le ressenti créé existerait même quand la pensée n’est pas là. En remarquant que la souffrance  n'est là que lorsque la pensée y est aussi (ou du moins l'idée préconçue de ce qu'elle véhicule) et non plus dès lors qu’elle a disparu, on réalise que la vie sans la croyance en la pensée est sans souffrance et que c’est cela qui est vrai et naturel. 

En ouvrant les yeux encore et encore sur le concret on finit par réaliser que rien de ce que montre ou dit la pensée ne se vit. La seule chose qui se vit quand elle est là et crue c'est la réaction "physique" c'est à dire, émotion, sentiment, tout ce qui à trait au tri "j'aime-j'e n'aime pas"

 

Une autre façon de réaliser que la vie est tout simplement ouverture, vastitude, plénitude c’est de porter davantage attention à ces "qualités". La plupart du temps notre attention est attirée par la souffrance et tend à y rester fixée. Mais si nous nous entraînons à rester dans ou à retrouver, si cela a été oublié un moment, la vastitude le silence la quiétude, il se peut que tout ce qui est inhérent aux croyances et illusions et donc à la souffrance qui en découle soit englouti au sein de cette ouverture consciente que nous sommes. La voie du cœur est un exemple direct de cela. Quand on écoute le cœur plutôt que la tête, immédiatement le vécu d’ouverture est là refoulant et dissolvant le vécu de fermeture propre aux illusions véhiculées par l’ego. Attention, la voie du coeur n'est pas la voie de l'affect (régit par j'aime-je n'aime pas) mais celle de l'ouverture naturellement bienveillante et équanime.

 

Au terme de ceci, nous pouvons constater que la vérité de la vie c’est l’ouverture. En s’installant dans cette ouverture, nous la découvrons consciemment, la vivons directement et réalisons que nous sommes cela.

Nous réalisons que nous sommes ce regard d’arrière-plan toujours présent : conscience pure qui observe.

Puis que cette conscience est présence, vibrante de vie, toujours là. C’est elle qui est permanence.

Puis que c’est en elle que jaillissent tous les phénomènes et qu’elle les éclaire et qu’ainsi sans phénomènes elle est pure lumière

Que sa nature est ouverture totale inconditionnée, accueil, disponibilité donc amour inconditionnel

Qu’elle est en tout et que tout est elle, c’est l’unité

Et qu’enfin elle est totale félicité.

 

 

 

La souffrance 

 

Une des conséquences et surtout alimentation du fonctionnement égotique, issue de l’idée de séparation, c’est la peur de souffrir.

Tôt ou tard on est confronté à cela. Il devient alors évident de remarquer que toute résistance est érigée en vue de ne pas souffrir. Le plus grand non à ce qui est c’est le refus de souffrir. Ce refus de souffrir se manifeste par 2 options, la fuite ou anesthésie et la lutte  donc la  tension. 

Le paradoxe, est que ce refus de souffrance est La souffrance.

 

C'est en observant ces résistances, que cela peut se réaliser et donc lâcher

 

Ainsi, le face à face direct avec ce qui est occulté amène la question :

Qu’est ce que la souffrance ?

La souffrance est observée comme toute autre chose.

elle peut se révéler comme une émotion présente, une sensation désagréable une humeur, un état d'esprit etc..

l'émotion, la sensation, l'humeur etc.. sont alors observés de la même façon, 

 

Tôt ou tard il est vu qu'il s'agit d'une réaction physique de tension le plus souvent mais dans tous les cas sous tendue et maintenue par l'idée "je n'aime pas "

C'est cette façon de voir  triant les sensations physiques c'est à dire tactiles en bonnes ou mauvaises qui génère le refus et renforce les réactions mal aimées. Ainsi apparaît que la souffrance est la conséquence de ce  tri négatif et donc du refus de ces sensations  mais aussi du tri positif car celui ci aussi génère des réactions physiques de fermetures par l'attachement qui se produit pour figer ce qui est aimé.

 

Ainsi il apparaît par la simple écoute-observation de ce que l'on vit que la souffrance est réaction et non pas événementielle;

La réaction 1ère qui la fait naître est la façon de voir qui trie ce qui se vit en bon ou pas bon.

Naturellement tout ce qui se vit se vit de façon équanime sans aucun tri. L'idée qui vient se surajouter à la perception 1ère équanime change la donne et fait le lit de la souffrance. Quand cette façon de voir est emboîtée il se produit la réaction sensorielle tactile physique de fermeture et c'est elle la souffrance qui se vit et qui s'autoalimente en se refusant à son tour.

Il est aussi intéressant de constater lorsque la souffrance se déploie ainsi comme l'impression d'être une personne est renforcée.