L’ego et les personnages

 

L’ego est pensée, représentation fictive de personnages auxquels on s’identifie.

 

Comment savoir que le personnage est illusoire ?

 

Quand on habite pleinement le vécu direct avec un mental au repos il n’y a pas de  personnage. C’est donc que le personnage appartient au monde du mental. On peut le vérifier en particulier pendant la nuit dans le sommeil sans rêve ou il n’y a aucun vécu de personnage. Pendant la journée, quand on ne pense pas, il n’y a aucun personnage.

 

 

En observant ce qui se passe dans le mental on se rend compte que le personnage apparaît avec la pensée. Cette pensée peut être faite de plusieurs types de choses : il y a des pensées parlées, conceptuelles, ce sont les plus fréquentes mais il y a aussi des pensées faîtes de mémoires sensorielles: mémoires images, mémoires sonores etc.. plus subtiles à identifier mais qui n'en évoquent pas moins le personnage imaginaire.

 

En fait, ces personnages appartenant à la pensée sont des fictions exactement comme ceux inventés dans les histoires de roman ou de films. Ils paraissent comme réels, comme les personnages que l’on voit en regardant un film ou en lisant un livre car on leur prête artificiellement les formes des perceptions sensorielles.

 

Les personnages ont des jeux de rôles dans les histoires de la pensée et on pourrait dire aussi qu’ils s’articulent à partir d’un personnage principal (qui serait comme l’acteur endossant la myriade de rôles créés par les histoires) : la personnalité, le « moi » fondamental.

 

Tout ceci, malgré le fait que l’attention figée dessus en fait des croyances, est exactement de même nature que le rêve nocturne. Quand le matin on se réveille, cela est d’une telle évidence ! Il ne viendrait même pas à l’esprit de croire une parcelle de ce qui a été rêvé pendant la nuit.

 

 

Pourquoi n’en est-il pas de même avec le rêve diurne ?

 

 

 

L'ego et son monde, les relations entre personnages

 

 

Les relations entre les personnages

 

Quand il y a identification avec l'individu, il y a aussi identification avec ses idées c'est à dire avec le monde fictif qui constitue la mémoire interprétative de ses expériences. 

Quand 2 individus se rencontrent au sein du film, l'identification de ce que nous sommes à chacun de ces individus crée  l'impression de vivre dans 2 mondes différents qui ne peuvent pas se rencontrer. Il y a incompréhension sauf occasionnellement quand  les idéations respectives coïncident. Dans ce cas-là, ce sont les idées qui se rencontrent et se reconnaissent. La plupart du temps ce n'est pas le cas. Ce sont 2 égos qui se rencontrent donc 2 mondes qui ne se comprendront jamais. C'est cela qui est source de tous les conflits. Sans compter que ces idées coexistent aussi souvent à l’endroit d'un même individu créant comme 2 mondes impénétrables en lui-même et générant conflit en son sein.

Réaliser cela va permettre de mettre en doute ces idéations au fur et à mesure qu'elles se présentent c’est-à-dire se mettent en pensée et donc d'en voir le caractère erroné. Celles-ci ne tardent alors plus à s'effacer, comme le chiffon efface les mots sur le tableau immaculé de la conscience.

Plus que les pensées elles-mêmes ce sont les idées qui sont à remettre en cause pour se dégager de l'identification égotique.