Qu'est-ce qu'un problème?

 

La plupart du temps quand on parle de problème c'est que l'on réfère ce qui se passe à un modèle et que ce qui se passe est différent de ce modèle. Quand cette différence n'est pas acceptée cela devient un problème. Qui dit problème, dit besoin de changer les choses pour retrouver le cadre référent donc volonté à solutionner le problème.

En réalité, il n'y a pas de problème à résoudre. Les choses sont ce qu'elles sont, elles se placent d'elles même, répondant à une globalité régie par une source en amont. Cette source est soit issue de l'Unité (ou du Soi) et répond alors à l'intelligence innée de la vie soit est issue du rêve de dualité c'est à dire du "moi égotique" et vient entraver le bon déroulement de cette intelligence naturelle. Un peu comme si l'expression du Soi c'est l'ordinateur tout neuf qui fonctionne parfaitement et l'expression du moi, le virus qui vient en entraver la bonne marche.

Personne ne fait quoique ce soit.

Vouloir résoudre un problème avec volonté de changer les choses, c'est comme essayer de réorganiser les reflets dans le miroir. 

 La notion même de problème indique donc un refus de la réalité et implique un désir de changement qui part d'une volonté personnelle égotique. Cette volonté personnelle se concrétise par toutes les stratégies mentales qui représentent la quête du changement.

En partant de ce désir de changement des phénomènes, on part d'un postulat erroné qui appartient déjà au rêve mental. L'action générée ne va donc se faire qu'à partir du rêve. Le rêve se maintient et rien ne peut vraiment évoluer. Le rêve cherche à se changer lui-même: impossible.

 

 

Ce qui se passe donc, sous le vocable problème, c'est le refus de la situation et cela génère de la souffrance. La souffrance indique toujours un positionnement englué de la conscience sur une (des) illusion(s) ou conditionnement mental.  

 

Pour retrouver la clarté il s'agit de partir du bon endroit. 

Au lieu de rester fixé sur l'idée "problème" et sa recherche de résolution, l'invitation est de porter le regard sur le vécu direct, sur les faits réels que pointe le dit problème.

L'écoute observation de ce qui est, est la seule façon de repositionner le regard-conscience au bon endroit.

Ecoute-observation est synonyme de présence, de conscience,  et est auto suffisant. C'est une écoute -observation libre sans attente ni préjugée, sans interférence, la même que celle du scientifique qui regarde évoluer l'expérience qu'il a lancé ne sachant pas ce qui va se produire.

L'observation va se porter tout d'abord sur les faits, sans état d'âme, tels qu'ils pourraient être énoncés par un journaliste, puis sur la correspondance du vécu corporel ressenti face à chacun de ces faits. Enfin l'attention prend note des interprétations mentales  éventuelles et leurs conséquences possibles sur le corps (donc réactions sensorielles secondaires)  face à chacun de ces faits.

Ainsi la présence à ce qui est permet de voir d'abord ce qui se passe dans le corps, puis dans le mental et donc le lien de cause à effet entre les 2. Il apparait bien vite que la pensée qui parle du "problème" est celle qui génère toutes les tensions et crispations de souffrance. En observant le lien direct entre le problème (énoncé) et la souffrance (vécu) cela amène le regard à explorer le contenu de la pensée "problème" par sa mise en doute. Cette exploration procède de la même manière en observant et en confrontant d'une part le vécu direct pointé par la pensée (faits et expressions corporelles) et d'autre part tout ce que le mental en dit. Cette confrontation dévoile à son rythme le réel de l'imaginaire  révélant l'imposture de la pensée qui était prise pour la réalité. La conscience qui s'était fixée sur ce rêve s'en libère et ainsi se déconditionne.

C'est ce qu'on appelle "prise de conscience". Les choses et situations se réorganisent alors d'elles même, éventuellement, sous la direction de la clarté retrouvée sans personne qui ne fasse rien.

Eventuellement car parfois la prise de conscience de tout ce cheminement révèle que rien n'a besoin de se modifier, seule l'interprétation était souffrance, les phénomènes posés étaient eux-mêmes issus de l'Unité.

 

Seul le regard, écoute-observation a pouvoir de transformation, il est impersonnel et ne se réfère qu'à lui-même: pure conscience. 

 

Débloquer le regard crispé de l'illusion est la seule efficacité pour faire évoluer une situation souffrante. Tout ce qui attire l'attention dans ce sens est la bonne direction, lectures, enseignements, accompagnements par un tiers, auto questionnement. Une place particulière est à donner à  la souffrance elle-même qui est le principal moteur amenant le regard à "s'interroger" sur la justesse de qu'il regarde.

 

 

Ainsi en résumé, on peut dire que vouloir changer quelque chose ou une situation parce qu'il y a problème est une posture qui part du rêve. La position juste est de s'intéresser au vécu direct nommé problème par le mental. Refus et souffrance sont alors débusqués. Dès lors qu'il y a souffrance, c'est qu'il y a croyance non vue en arrière-plan. L'attention se porte alors sur les faits, sur ce qui se passe entre le corps et le mental puis sur le contenu mental par sa mise en doute. Cette attention, regard qui n'est autre que la conscience elle-même, va lever l'imposture de la pensée par rapport au réel et permettre éventuellement aux choses et situations de se réorganiser en fonction de la clarté retrouvée. 

 

 

 

Présence consciente à ce qui est, à ce qui se passe est auto suffisant et à chaque instant disponible.

 

 

 

 

Les problèmes appartiennent à l'histoire, au moi de l'histoire. Le regard qui voit cela , lui n'a aucun problème

problèmes - temps

juillet 2015


Les problèmes apparaissent (via la pensée) quand on ramène une situation du maintenant à une généralisation temporelle.

Au sein du maintenant, le voir est la réponse à toute situation

Au sein du temporel, le voir ne peut être car la généralisation temporelle est pure imagination, d'où l'impossibilité à résoudre les problèmes puisqu'en fait ils n'existent pas.





Toutes les croyances prennent racine dans le temporel c’est-à-dire dans une généralisation d’une situation 


Les problèmes et donc la souffrance sont totalement inhérents à la croyance que le temps existe. 


La souffrance vient du refus de ce qui se vit à l’instant. 

Ce qui est refusé, en fait, n’est pas réellement ce qui se vit mais la situation projetée  mentalement dans la temporalité

Ex la mort de quelqu’un, 

à chaque instant, la vie se poursuit sans aucun problème. Voir cela+++

Une chose vient rappeler le défunt (objet, pensée…) et la situation de la non présence est immédiatement projetée au sein de l'idée temporelle : « il ne sera plus jamais là »,. Ce  « il ne sera plus jamais  là » est refusé »ce qui génère la souffrance alors que le vécu immédiat sans la projection temporelle "il n'est pas là à l'instant" ne pose aucun souci.

. A noter que le refus est en fait mal compris. Ce refus témoigne juste de l’irréalité de la projection temporelle et non du refus de la réalité immédiate qui se vit, interpréter le refus comme le refus de ce qui est, c'est cela qui génère la souffrance