De la matière à l’immatériel

 

 

La conscience est immatérielle, c’est ce que je suis

Cela dit : « Mais il y a les choses, des objets et ça c’est matériel »

 

Si on regarde de près ce qu’il en est.

 

*sur le plan perceptif

On ne connait quelque chose que par les perceptions que l’on en a, c’est-à-dire que par les sensations et le mental qui donnent les informations.

 

Par déduction suite à observation de ce qu’est le mental, je l’assimile à un sens, il fonctionne

selon sa propre spécificité, un 6ème sens.

 

Chaque chose fait partie intégrante de ce que le sens perçoit.

Ex: la table vue fait partie intégrante du champ visuel perçu. Elle n’existe pas en tant que forme visuelle dans un autre domaine perceptif. Elle n’a donc aucune indépendance visuelle. C’est la même chose avec chacun des sens qui la contient. Elle est une partie du champ sensitif qui la contient sans indépendance par rapport à celui-ci.

Le champ sensoriel peut exister sans elle mais elle ne peut exister sans lui.

Si je rajoute le mental, il apparaît lui aussi comme une sorte de sens à l’intérieur duquel la pensée « table objet » peut exister. Mais celle-ci encore une fois n’a pas d’indépendance propre que l’on retrouverait dans un autre type de perception autre que le mental.  Ainsi l’idée de la table fait partie intégrante du champ « pensée » dépendant d’elle alors qu’elle ne dépend pas de la table-objet.

Au terme de ceci on réalise que la soi-disant existence matérielle des phénomènes est totalement dépendante des sens alors qu’eux-mêmes ne dépendent pas des phénomènes.

 

En continuant de la même façon,

On pourrait croire à l’existence séparée de chacun de nos modèles perceptifs, c’est-à-dire des 6 sens (mental inclus) intégrant également toutes les perceptions du plus grossier au plus subtil.

Mais là encore on réalise que chaque sens n’a d’existence pour soi que parce qu’il est « perçu » par la conscience que l’on est.

Si la conscience n’est pas là, pas de perception sensorielle.

Ex, je suis en train de visualiser un bon film à la télé. Le téléphone sonne juste à côté de moi ; je décroche sans quitter des yeux l’écran de la télé, c’est une bonne amie que je n’ai pas vue depuis longtemps. Pendant un moment, je suis toute absorbée par ce que j’entends et malgré le fait que mes yeux regardent toujours l’écran de la télé, je perds le fil du film. Et puis brusquement une scène explosive à la télé ramène mon attention sur elle, je retrouve le fil de ce qui se passe dans le film mais perd celui de la conversation de mon amie. Que s’est-il passé ? Dans un 1er temps la conscience faisait vivre la vision puis s’en est détournée au profit de l’audition puis y est revenue délaissant l’audition. Ainsi, même si la vision était toujours opérationnelle (les yeux étaient restés sur l’écran) seule l’attention à la vision lui permettait d’exister et de la même façon pour l’audition.

On peut donc dire que les sens n’existent que par la présence de la conscience. Ils dépendent d’elle alors qu’elle ne dépend pas d’eux.

La conscience est donc l’ultime réalité toujours présente qui fait naitre, vivre et disparaitre tous les phénomènes.

 

 

 

*si on part de l’objet lui-même

Prenons toujours l’exemple de la table

Elle parait solide, dure, dense, totalement matérielle.

Si on prend une loupe puis un microscope puis des lentilles de microscope de plus en plus grossissantes, puis un microscope électronique etc.. qui nous conduisent jusqu’à la définition la plus fine on va remarquer :

Que la table est faite de cellules, que ces cellules elles-mêmes sont comme un monde à part entière chacune mais que ces mondes sont interdépendants. Que chacune de ces cellules et tout ce qui les constitue sont faits de molécules. Que ces molécules sont faites d’atomes, que les atomes sont faits de noyaux et électrons, que les noyaux eux-mêmes sont faits de particules élémentaires encore plus petites. Et déjà à ce niveau on remarque que ces particules élémentaires dîtes encore solides ne représentent qu’une part infime de l’espace, le vide les entourant étant immense en comparaison.

En continuant ainsi à observer la soi-disant matière vers le plus petit élément on finit par trouver qu’il n’existe en réalité aucune particule de base solide mais des quantas ou particules d’énergie qui, elles-mêmes sont la conséquence de mouvements vibratoires de fréquences diverses donnant l’impression de densité.

Par la physique quantique, on découvre également que ce qui est observé modifie la "chose" observée. Cette chose apparaît donc comme une ombre d'elle même ou plutôt hologramme de ce que l'on appelle matière.

La science, par l’étude de la physique et de la physique quantique, a fini par prouver que la matière est sans substance donc d’immatérielle. 

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Toute la question centrale est là, celle qui est la pierre d’achoppement de l’édifice de la séparation, de la dualité, de l’ego en particulier.

Dans le monde illusoire de la dualité on part du principe qu’il existe des objets en dehors de la conscience, objets qui ont une réalité propre. En regardant cela de près, rien, absolument rien n’est là pour le prouver, il ne s’agit que d’une spéculation issue de l’imaginaire mental. Que ce soit la science ou l’investigation du réel, tout prouve le contraire.

Le sens du moi part de ce crédo erroné. Comment un individu pourrait-il vraiment exister par lui-même puisque tout concoure à prouver qu’il n’existe aucune chose matérielle séparée.

 

La seule réalité évidente est, que ce qui existe est pure conscience au sein de laquelle émergent toutes les perceptions ou formes ou apparences qui ne sont en fait que des reflets d’elle-même. C’est cela que nous sommes !