Le corps

 

Qu’est-ce que le corps?

Nous croyons avoir un corps.

Nous croyons que le corps est une entité à part entière à laquelle on s'identifie, ou bien que c'est une "chose" particulière en ce sens où on se sent l'habiter un peu comme sa maison etc...

Qu'en est-il  vraiment?

Comment savons-nous que nous avons un corps ? 

Comment le corps nous apparaît-il?

Nous le voyons, le touchons, le sentons, le ressentons, le goûtons et pouvons l’entendre.              

Nous percevons aussi les représentations mentales des perceptions sensorielles 

et nous en parlons c'est à dire nous conceptualisons les perceptions que nous avons à son sujet.

Qu'en est-il réellement?

Palette de perceptions sensorielles et de pensées, appelées "corps"

L'exploration des sens et du mental devient partie intégrante de ce cheminement.

 

 

En explorant cela de plus en plus en profondeur, le corps tel que nous le pensions disparaît pour laisser le vécu ou réalité de ce qu'il en est.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Corps et schéma corporel (2011)

 

L'identification au corps passe par le schéma corporel.

Or qu'est-ce que le schéma corporel?

C'est une simple construction mentale qui s'objective par la pensée de ce qu'est le corps. Le corps en tant que schéma est pensé et non vécu.

 

Pour comprendre cela, il suffit d'imaginer comment un nouveau-né peut vivre son corps, lui qui n'en a encore pas la représentation mentale.
Il n'existe pas un seul schéma corporel mais de très nombreux, infinis, puisqu'il s'agit de créations imaginées sans cesse renouvelées. Il y a bien sûr des constantes que l'on peut retrouver fréquemment s'appuyant sur des notions morphologiques, anatomiques, physiologiques que l'on pourrait appeler conditionnées .Cependant, dès que, par exemple, l'esthétique apparait, l'affectif vient colorer ces schémas standard avec des notions "j'aime-j'aime pas" du monde de l'égo psychologique.
Que le schéma corporel soit constitué de simples conditionnements mentaux fonctionnels ou de jugements égotiques, quelque part cela revient au même, il ne s'agit que d'une enveloppe fictive, véritable puzzle de nos interprétations mentales sur laquelle la plupart du temps toute notre attention est branchée, oubliant, par là même, la véritable nature de notre corps. 
La libération de cette prison schématique se fait en reportant notre attention, non plus sur cette enveloppe illusoire mais bien sur sa nature profonde que l'on peut retrouver simplement en vivant le corps via le ressenti et en tant qu'objet de perceptions.