Qu'en est-il du monde?

 

 

Affirmation : le monde existe

 

Comment est-ce que je sais que le monde existe ?

De la même façon que pour le corps, le monde est un mot, un concept créé par le mental à partir de perceptions, ces perceptions sont dites extérieures aux perceptions du corps.

Cela dit: le dedans c'est le corps, le dehors c'est tout ce qui est autour du corps et qui appartient donc au monde.

Qu'en est-il en réalité ?

Le monde est perçu par la perception visuelle directe : champ visuel sans cesse renouvelé qui contient les formes visuelles des "objets" qui sont décrétés constituer le monde

La deuxième perception du monde est auditive. Là encore, les sons des "objets du monde" appartiennent au champ auditif sans séparation de  la spécificité de ce champ sensoriel.

La troisième perception est olfactive, idem

La quatrième perception indue les goûts, idem.

Les perceptions tactiles semblant appartenir au corps lui-même c’est aussi ce qu’on appelle les ressentis, mais si on fait abstraction de cette pensée, il n'y a plus de différence avec les autres, il s'agit juste d'un type de perceptions.

Toutes les perceptions sont contenues et perçues par la conscience qui les perçoit.

Ainsi le monde n'est réellement constitué que des perceptions que l'on perçoit. Perceptions toutes contenues dans leurs propres champs spécifiques et eux-mêmes contenus dans la conscience.

De la même façon que pour le corps, ces perceptions sensorielles sont mémorisées par le mental, associées entre elles en un pack, pack sans cesse mouvant, changeant, mais désigné par un seul mot : le monde.

On peut se rendre compte que lorsqu'il s'agit d'objets, le pack est constitué de formes choisies et séparées au sein des champs perceptifs puis remixées entre elles pour constituer au sein de la pensée le dit objet. Le vocable "monde", lui s'adresse à tous les objets "perçus" issus de l'analyse mentale séparatrice précédente, mais aussi à ceux imaginés donc objets de la mémoire (doublement imaginés) car non perçus immédiatement.

 

 

Si l'on fait abstraction de la fonction mentale, de la pensée, on réalise que de la même façon que pour le corps, la réalité du monde sur le plan perceptif est perceptions sans cesse changeantes, mouvantes au sein d'un arrière-plan qui perçoit. Que ces perceptions sont vécues dans l’instant et seulement là. Ainsi si aucune fonctionnalité mentale ne vient commenter ou interpréter les perceptions, le monde, en réalité, c’est l’instant.

 

Déc 2015.

 

Le monde, moi, les autres ?

Juste des perspectives qui se mettent en forme au sein du jeu du manifesté

 

LA RÉALITÉ SE VIT ! seul, cela est, tout le reste n’est qu’hypothèse

Mentalement on imagine qu’il existe un monde unique à l’intérieur duquel tous (moi les autres et tous les objets) évoluent.

Au sein de l’expérience, ceci est faux. C’est exactement l'inverse :

L’expérience montre que le monde apparaît en soi et non pas le contraire. Le fait d’un monde préconçu qui existerait en dehors de soi  ne se trouve qu’au sein de la pensée, du conceptuel c’est-à-dire de l’imaginaire mais pas au niveau du vécu!

 

A PARTIR DE LA :

 

Il y a une ÉNORME différence entre les informations qui nous parlent du monde et le monde que l’on vit !

Le monde qui se vit, déjà ne peut se vivre qu’à l’instant car point de vivre en arriéré ni en différé. Le monde qui se vit est donc l’instant. L’instant se colore  de multiples couleurs qui se vivent au moment où elles se présentent.

Même lorsque l’on se rappelle via la mémoire les couleurs passées, il reste toujours un fossé énorme entre ce qui a été réellement vécu et ce qui simplement a été purement informatif. La différence tient essentiellement à la mise en forme sensorielle et à la réaction face à cette forme via le ressenti qui ne concerne que la véritable expérience vivante et qui n’existe pas avec le contenu informatif.

L’expérience du monde qui se vit est en lien avec l’idéation qu’on a de lui , c’est ce qui en fait la trame. 

 

Les autres (humains) semblent vivre des choses différentes de soi,

= en réalité lorsque l’on a connaissance de ceci, ce sont des informations que l’on ne vit pas soi même.

On peut donc considérer ces informations comme des potentialités de manifestation.

Regardant cela de près, il apparaît que toute manifestation est en lien avec l’idée qu’on a d’elle. 

 

Les conséquences de ceci sont énormes:

 

Le monde-instant est le reflet de ce que l’on porte, on a donc le pouvoir de le modifier en observant de près cette trame

 

Le monde « des autres » n’est pas le sien ( les autres= perpectives potentielles ; sien= perspective dont on fait l’expérience), il correspond à des perspectives différentes. 

 

Le corps, en réalité le senti-ressenti, apparaît comme une sorte de pont avec ce que l’on produit (le monde –instant)  pont fait à la fois d’un rayonnement de cette production mais aussi d’une interactivité avec elle qui permet ainsi de la réajuster sans cesse.

 

A partir d’une perspective, il n’est pas possible de vivre conjointement les autres. LA PEUR DU MONDE (risques qu’il pourrait nous arriver) S’EFFACE. Si on a peur, cela ne peut être que de rêves, Si notre monde-instant est dysfonctionnel, il nous appartient de regarder notre façon de voir et ainsi cela se rectifie de soi. Notre monde –instant répond à 100% à ce que l’on porte en soi qui fait notre perspective. Les informations, c’est-à-dire les autres mondes-instant dont on entend parler sont des occasions également d’observer en quoi ces perspectives potentielles (pour soi) peuvent avoir leur place ou pas dans notre propre perspective.

 

 

Dans les faits: PRENONS UN EXEMPLE:

 

1**    je vis en direct un certain nombre de choses, Ex : le petit déjeuner que je prends, le chat que je caresse, le paysage que je regarde, la chaleur de mon pull sur les épaules, le regard de ma sœur que je rencontre,  etc..)

Puis,

2**    je pense ou je lis ou j’écoute la TV ou j’entends quelqu’un me parler…d’autres expériences       ex : ceux qui mangent du foie gras, la guerre la famine, la politique avec les conflits, les risques des pesticides, ce que va devenir le petit voisin qui a commencé des études, la cousine qui vient de se faire tatouer.. les enfants qui jouent avec leurs cadeaux de noël, le boulanger qui fabrique le pain, mon amie qui  reçoit sa famille etc…Tout ceci ne se vit qu’à titre d’informations, je n’en fais en aucune façon l’expérience.

 

Ainsi la réalité expérientielle du monde à cet instant est 1 (puis 2 en tant qu’informations)

En aucun cas 2 n’appartient à mon champ d’expérience !!! 2 représente au niveau du vécu des informations qui peuvent être vues comme des potentialités d’expérience selon l’importance que je leur donne.

 

 

Prendre conscience de ceci est une révolution par rapport à la perspective conceptuelle du mental

En effet 

Par ex, même si j’entends que mon pays est en guerre, ceci reste un concept que je ne vivrai pas si la guerre ne fait pas partie de ma perspective. Même si on me dit que je suis malade, ceci restera purement conceptuel si la maladie ne fait pas partie de mon champ d’expérience, même si les autres me jugent malade !

 

 

Je ne suis plus la victime potentielle d'un monde dangereux

Le seul monde -s'il y en a besoin- qui est à sauver, c'est le mien

Mon monde, c'est à dire ce dont je fais l'expérience,  c'est à dire la perspective expérientielle qui se vit.

et ce qui serait à sauver, c'est à dire changer n'est pas le monde-instant mais c'est la façon de voir.