Les sens

 

 

1 Le sens de la vue

 

Il y a vision, c'est en direct, sans personne qui voit. Quand on croit qu'il y a quelqu'un qui voit (soi), la personne en question est vue. Comment pourrait-elle se voir elle-même ???

Totalement impersonnel (il en est de même pour tous les sens)

Non modifié par les états d’âme

Il crée la forme par contraste entre les couleurs. Prisme de la lumière blanche qui fait naître les couleurs.

Avez-vous déjà regardé l'air?

Aucune forme visuelle n'est indépendante du champ visuel

Le mental s’en sert et fabrique un imaginaire visuel qui se juxtapose à la perception directe ou la supplante.

 

 

2 le sens du toucher

 

Il a une place toute particulière.

C’est par lui que se vit tout le ressenti.

C’est par lui que s'éprouve douleurs, souffrances et toutes les émotions.

 

A l’intérieur de ce sens il y a :

Le chaud et le froid,

La pression,

Le dur, le mou, le doux, le rugueux,

Proprioception, kinesthésie

La perception des vibrations,

Tension et détente,

Poids et légèreté,

Sensibilité et anesthésie,

Densité énergétique ou fluidité,

Immobilisme et mouvements vibratoires.

 

Le sens du toucher semble particulièrement appartenir au corps (parce que c’est ainsi que cela a été enseigné dès le plus jeune âge) et donne l’impression d’en être totalement dépendant, comme si le corps se résumait presque à lui seul. 

En fait cela s'explique car c'est  lui qui est la source du ressenti.

Les autres sens, vision, audition, odorat, goût, paraissent davantage tournés à l’extérieur (mais ceci est très conceptuel)

C’est cette impression qui fait que le sens du toucher paraît être totalement lié à notre intimité, intimité corporelle qui en fait une source d’identification au corps.

 

C’est l’association de l’imagerie mentale au sens du toucher qui crée  un schéma corporel et contribue à cette identification au corps.

Si on se met dans le vécu direct qui ne se réfère à rien, le sens du toucher n’est plus associé à l’imagerie mentale, il devient pure perception.

Tant que l’on n’a pas discerné cette surimposition mentale de la perception sensorielle directe, l’attention se porte davantage sur l’imaginaire mental que sur la perception pure.

Exemple : je caresse ma joue.

Il y a la sensation main-joue, sensation de frottement.

Il y a aussi l’image mentale du visage, de la joue et du va-et-vient de la main : c’est un imaginaire car non vu directement. Même si je regarde dans un miroir le va et vient de la main sur la joue, la réalité perçue est une alternance entre la sensation tactile et la sensation visuelle, 2 sensations toutes deux perçues et c’est tout.

Exercice : caresser son genou.

Observer avec quoi je suis présent :

->si c’est avec une image mentale, ouvrir les yeux et la comparer avec la vision directe.

->puis refermer les yeux et déplacer l’attention de l’image mentale à la perception tactile directe.

-> Il peut survenir une nouvelle surimposition : « cela dit : tu caresses ton genou ». Détourner l’attention des mots vers la perception innommable.

 

3 L'audition

 

Formes sonores au sein du silence

Prisme d'un son originel qui se fragmente en toutes ses sonorités.

Vibration

Il y a aussi des caractéristiques: timbre, densité tout cela construit par association des vibrations entre elles.

La pensée véhicule aussi des sons imaginés.

 

4 odorat et 5 goût

 

Là encore une spécificité sensorielle, chacun avec son propre champ perceptif

L'imaginaire mental de ces 2 sens est moins fréquent que les autres mais possible.

 

 

NB: Ce n'est pas le corps qui détient les sens mais les sens qui détiennent le corps. Les sens sont mis en forme (visuelle et tactile surtout) dans ce qu'on appelle corps (œil, oreille etc...)