Conscience témoin

 


Elle est comme le 1er dédoublement de la conscience. Elle est le sujet ultime qui perçoit. Ce n'est bien sûr pas un individu, une créature consciente qui voit. C'est le regard lui-même. On pourrait presque dire c'est la qualité "regard" de la conscience.

Elle voit tout ce qui est, elle contemple toute la manifestation dans une impartialité totale sans choix ni opinion. 

Ainsi, on pourrait dire à ce stade, que tout ce qu'elle voit ne peut être elle, sujet qui voit. 

Elle est attention.

Elle est de même nature que la pure conscience, sans substance, présence, accueil, donnant vie à ce qui est vu, silence, disponible sans discontinuité, sans effort .... Elle n'est en rien affectée par ce qu'elle observe.

La vision, l'écoute, l'observation sont synonymes.

Impossible de la saisir, de la voir de la toucher mais on la sait vie, présence, "en action".

 

Parler de conscience témoin est en fait une séparation illusoire de la pure conscience mais qui permet comme de mieux la reconnaître. Elle est la conscience pure qui se sait être l’instant, la mise en forme de l’instant, et se constate en tant que telle. C’est finalement la pensée de la conscience mise en forme qui se reconnait comme ayant vu la forme.

 

En effet, en regardant de plus près encore, sans jamais la voir on réalise qu'il n'y a aucune différence entre la nature pure conscience et la conscience témoin, la conscience témoin semble prolonger la pure conscience mais c'est encore une vue de l'esprit.

 

Il n'y a finalement pas de conscience témoin, dès lors qu'aucune pensée ne vient interférer avec ce qui se passe vraiment. La conscience témoin est conscience pure mise en forme de témoin par la pensée mais sans aucun changement de sa nature originelle.

 

 

 

"Effondrement de la conscience témoin"

 

 

Ce matin je me suis réveillée avec question sur l’appropriation-identification.

Cela doucement s’est déplacé sur le vivant, cela vit et c’est tout et là il n’y a plus de témoin de ce qui se passe, cela est et c’est tout.

Un va et vient s’est installé : « le vivant et c’est tout » s’alternant avec le témoignage de ce vivant.

L’apparition du témoignage de ce vivant fait réapparaître subtilement un sens de la séparation : la vie et ce qui prend note de la vie.

Ainsi il me semble que ce qui maintient un sens du moi résiduel et donc une appropriation résiduelle

c’est tout bêtement cette prise de note, qui construit artificiellement le témoin même si celui-ci se nomme la conscience témoin.

Il me semble toucher là à l’initiation du mouvement mental.

Ainsi je me rends compte que de se placer en la perspective de voir, d’écouter, même s'il y a eu révélation qu’il s’agit de la conscience pure, n’est encore qu’une étape de reconnaissance devant se dissoudre pour laisser la place à la vie elle-même sans témoin ni rien qui puisse en prendre note.

Voilà pourquoi il est impossible de penser et encore moins de décrire ce qu’est la vie, l’êtreté, l’Instant, la conscience, le Sans nom, l’innommable.