Équanimité des formes

 

mai 2013

 

Ce qui est là : une équanimité des apparences et des formes.

Autrement dit, les apparences et les formes en elles-mêmes n'ont pas de qualités particulières.

Elles sont, dans une neutralité totale, coquilles vides.

En revanche, ce que je suis leur insuffle une essence les rendant magnifiques, horribles, fraîches, fanées, riches, pauvres, extraordinaires, simples, vivantes, vibrantes, existantes, amour, présence, silence, etc..

On peut noter qu'effectivement, en fonction de ces qualités, certaines apparences sont plus choisies que d'autres.

C'est la racine du tri égotique en j'aime, je n'aime pas.

Projection qui réalise une valorisation des perceptions et qui fait comme expérimenter une qualité "essentielle", c'est à dire issue de l'essence, par les effets qu'elle procure et l'inverse c'est à dire sa négation.

Par exemple, quelqu'un regarde la montagne par la fenêtre, et peux la juger très belle en lui projetant le sens de la beauté à partir de la lumière qui scintille sur la neige, du contraste des couleurs entre le ciel et elle etc.. Pour quelqu'un d'autre nanti d'une autre histoire, elle pourrait apparaître plutôt comme menaçante, encombrante, obscurcissant ce qu'il y a derrière. Pour encore une 3ème personne, elle serait puissante, ou imposante ou grandiose etc…

 

Sans histoire, qu'en est-il de l'essence insufflée ?

Elle est et c'est tout.

 

 

 

C'est la valeur donnée aux perceptions qui voile de façon artificielle l'équanimité de base de ce qui est, elle fait le lit de l'expérience égotique dans son sens le plus large.