(2013)  RESISTANCES OU FERMETURES ? Ou une autre façon de voir les résistances. 

 

En général, on considère que c'est le non à ce qui est, qui est responsable d'un blocage ou d'une résistance. Cela génère souvent un refus de cette résistance qui peut être le prélude à une véritable cascade de refus.

Quand on croit à une pensée contraire à ce qui est, cela génère un vécu de résistance. On extrapole en disant que l'on résiste à ce qui est.

Il me semble qu'il y a une toute autre perspective. 

La résistance est en fait une fermeture. En effet, le senti de toute résistance est tensions, blocages, crispations et le ressenti qui en découle est fermeture. (C’est bien sûr l'inverse avec les sensations de détente qui sont ressenties comme ouvertures)

En réalité, il y a fermeture c'est-à-dire blocage dès lors qu'il y a mensonge.

Dès que la pensée et/ou les actes s'appuient sur une fausse vérité, c'est du non amour. Or l'amour, c'est l'ouverture. L'expression amour existe quand cela se reconnaît en tant qu'amour.

Quand cela ne se reconnaît pas, cela se ferme c'est une réaction physiologique. Ainsi, quand il y a fermeture, ce n'est pas à contrer ni à réparer, c'est l'indication qu'il y a un mensonge à la clé qui est pris pour le réel. Le mensonge peut provenir de soi-même ou de n'importe quel autre individu, dès qu'il est pris en compte en tant que vérité, cela ferme là où il est pris en compte.

 

Pour rectifier cela, il y a deux solutions : soit de ne pas tenir compte du mensonge et de regarder la vérité, soit de mettre l'attention sur le réel et de le comparer à ce que dit croyance non explorée, le discernement lève alors le vrai du faux.

 

(2013) ou dit autrement: 

 

On a souvent tendance à parler de résistances à ce qui est, à la fois sur le plan mental et à la fois sur le plan physique quand on n’accepte pas ce qui est. Mais dans la réalité, il n'y a personne qui accepte  ou n'accepte pas. Il y a juste des interactions qui gèrent le phénoménal.

Si on regarde les choses de près, on peut se rendre compte que toutes les résistances correspondent à des fermetures. En effet dans le ressenti que l’on a, soit cela s’exprime en ressenti d’ouverture soit en ressenti de fermeture.

Ce que j’ai réalisé c’est qu’en réalité tout est parfaitement vrai, physiologique et à sa place.

Quand il y a fermeture ce n’est pas une fermeture (ou résistance) à ce qui est mais une fermeture à quelque chose en amont qui est faux. C'est le signe que ce qui est pris pour réel ne l'est pas car n'est pas reconnu comme tel. Cela l'exclue par la fermeture. La fermeture apparaît ainsi comme vérité à ce qui se passe.

L’ouverture est notre nature même, c’est l’Amour. Quand l’amour reconnait l’amour, l’ouverture est, quand l’amour identifie un mensonge, cela se ferme, l’exclue car ne se reconnait pas en tant que lui.

Ainsi la fermeture n’est pas la cause du refus de ce qui est mais la conséquence d’un mensonge qui se vit en arrière-plan. De ce fait essayer de lâcher prise c’est-à-dire d’accepter ce qui est sans avoir réalisé et discerné le mensonge est impossible et induit une nouvelle lutte avec la vérité.

 

 

Une autre conséquence à cette constatation et pas des moindre: c’est que chaque fois que nous sommes dans l’ouverture, chaque fois que nous éprouvons un état de bien être, nous ne nous racontons pas de mensonge et n’en percevons pas autour de nous alors que dans la situation inverse nous regardons un mensonge. Cela donne une clé pour retrouver le « bon chemin ».

 

 

Ce qu'il y a au coeur des résistances: surprise!!

 

La résistance est l’espèce d’énergie mobilisée à enfermer dans un cadre la vie qui s’exprime.

Ce cadre est l’image mentale qui par confusion est associée à ce mouvement de vie.

La résistance est le mouvement de vie qui  concrétise le cadre mental dans le vivant.

Lorsque les résistances sont percées à jour par le regard non impliqué, une surprise se trouve au coeur même de l'enfermement.

 

Il y a vie sans limitation, il y a rêve c'est à dire formes avec des contours. Quand la forme est associée par confusion à la vie elle-même, cela crée une croyance de limites à la vie. Un peu comme une transposition d’une BD sur le réel qui deviendrait comme manifeste.

Ainsi la dimension fictive devient comme réelle par apparition d’une vitalité enfermante, limitante, une énergie blocante : la résistance.

Par ex - il y a sensation de chaleur, immédiatement l'image corporelle mentale arrive  contenant l’idée de cette chaleur, la croyance en cette pensée fait naître une nouvelle sensation: une fine résistance qui encadre la chaleur et parait alors conforter la croyance que la chaleur appartient bien au corps.

-Une sensation apparait, elle est attribuée à la main parce que la sensation associée à l’image mentale du schéma corporel y est référée, une fine résistance apparait comme une plume qui décrirait les contours de la main imaginée et enferme ainsi énergétiquement la sensation qui était alors libre de toute appartenance.

 

Il en est de même de la souffrance.

La souffrance est résistance c’est-à-dire fermeture c’est-à-dire enfermement.

 

Ainsi par ex, mon amoureux me quitte, il y a sentiment de perte, perte d’amour, et donc souffrance.

Ce qui se produit en réalité c’est qu’en voyant « mon amoureux « me quitter, cela est cru. L’amoureux est associé mentalement à l’idée que c’est lui l’amour qui détient le pouvoir de m’aimer.

Le fait qu’il parte, dans cette confusion, il y a croyance que l’amour me quitte donc que j’en suis coupée.

Ainsi dans la concrétisation de cette croyance l’enfermement va se créer. Lorsque je vois ou pense à l’amoureux, du fait de la projection, l’amour se déploie, s’exprime. Dans la croyance en la séparation, l’amour est enfermé artificiellement comme dans une boîte par les résistances qui vont ainsi l’occulter de l’immédiateté du vécu. Seules les résistances sont perçues c’est-à-dire cette prison énergétique artificielle faite d’une puissante énergie (il en faut pour contenir ainsi l’expression naturelle de l’amour).

En prêtant attention à cela on remarque que tout est tendu figé.

Si on ne s’intéresse plus aux commentaires mentaux qui n’ont de cesse de l’alimenter (car c’est par ce biais que se maintient cette prison énergétique) on va voir que petit à petit les tensions se relâchent, que la détente revient et qu’apparait …l’expression de l’amour dans toute sa splendeur ! même avec le soi-disant amoureux parti !

Ainsi, ce qui est magnifique, c’est qu’en explorant par le regard neutre, non impliqué la souffrance, l’énergétique fictif qui fait comme un traçage vivant des rêves mentaux surimposés au réel, cet énergétique ou résistance disparait laissant place à « l’objet » ou plus exactement l’essence de nous-même que l’on croyait avoir perdu.

 

La surprise, c'est qu'au coeur des résistances, au coeur même de la souffrance siège ce dont on croit être privé: l'amour, la vie, le bonheur etc.. Ce n'est que la croyance en la privation de cet essentiel que la coupure artificielle vient ériger des prisons énergétiques qui vont dès lors occulter le joyau que l'on croit avoir perdu. On se fait vivre ce que l'on croit mais comme un jeu de cache-cache!