Rien à nourrir

 

Lundi 2 avril 2013

 

Ce matin je réalise qu’avant, les expériences de la vie me nourrissaient. En fait que faisaient-elles ? Elles me permettaient de toucher un état de plénitude, un état où il n’y a pas de besoin où tout est là. Cela amenait une sensation de joie, de légèreté, d’ouverture. À l'heure d'aujourd'hui, les expériences de la vie ne sont plus nourrissantes elles n’apportent plus quoi que ce soit. A l’intérieur, rien ne change.

En réalité l’état de plénitude que cela pouvait apporter autrefois est en permanence là. Plénitude ou vide mais c’est un vide sans manque, un vide où il n’y a pas de besoin, un vide qui n’a pas besoin de se nourrir. En réalité il y a une immense quiétude avec plus rien à rechercher puisque c’est là.

 

Ce matin ce que j’ai compris, ce que je réalise, c’est que ce n’est plus la création qui nourrit quelque chose en soi pour retrouver cet état mais c’est la plénitude  qui peut aller nourrir la création comme si le flux s’était inversé. Je comprends pleinement le sens des mots « il n’y a pas à agir pour être » agir pour être était la croyance de la phase précédente. Aujourd’hui j’ai la sensation d’être dans le « être » qui induit l’agir. C’est cette plénitude, ce vide, cette quiétude totale qui peut s’infiltrer dans la création. Ainsi les actions ou non actions sont issues de la plénitude alors qu’auparavant elles étaient issues de l’idée du manque ou du besoin.