Le langage, les mots ne sont pas la réalité, il s’agit de concepts qui pointent la réalité, c’est-à-dire qui ont un pouvoir évocateur de cette réalité. Ce pouvoir évocateur ramène alors l’attention, c’est-à-dire le regard conscient vers cette réalité. Par habitude et conditionnement l’attention reste figée sur le conceptuel et finit par le prendre pour réel. Il en est de même avec toutes les pensées images, sonores ou autres sensorielles qui ont même fonction en tant que métaphore et pouvoir évocateur. Par conditionnement l’attention reste figée sur elles au lieu de revenir au réel qui est pointé.

Ceci crée donc un monde virtuel totalement mental que l’on prend pour le réel.

 

Ce n’est qu’en ramenant l’attention sur ce réel que petit à petit l’imposture de ce monde virtuel apparaît. J’appellerai cette réalité « vécu direct » par opposition au « vécu–pensée », c’est-à-dire aux concepts  et « images mémoire-sensorielle ».

 

"Se mettre" dans le vécu direct

 
C’est un positionnement du regard hors de toute fonction mentale. 

L'instant n'est plus regardé à partir de sa reproduction mentale mais dans une immédiateté directe.

Il est possible de se positionner ainsi dès lors que le mental est identifié et délaissé: pensées conceptuelles par le langage, pensées sensorielles et constructions sensorielles surimposées.

Il reste alors l'immédiateté sans cesse renouvelée de l'instant.

 

Une interrogation surgit, un doute? 

En se plaçant dans le vécu direct la question trouve d'elle-même sa réponse et le doute disparaît.

 

Une telle simplicité et la vie dans toute sa splendeur.