L'identification aux films

 

Il y a 2 films qui se déroulent sans cesse devant l'œil de la conscience que nous sommes:

 

Le premier film est fait de vision, audition, ressenti etc.., de pensées, de toutes les perceptions en vécu direct nommées, c’est-à-dire affublées de sens mais non commentées et de toutes les fonctionnalités qui mettent ceci en mouvement et en interaction. Il est ce qu'on appelle : le monde, l'univers, l'individu.

 

Le second film se greffe sur le 1er, comme un parasite, interprétant les perceptions précédentes étiquetées de sens, en termes de valeurs. Il en résulte des histoires, histoires souffrantes, imaginées sur la base erronée de la notion d’être un individu séparé.

 

La désidentification est donc de réaliser qu'il n'y a pas d'histoires, que celles-ci sont juste imaginaires. Cela se produit avec la mise en évidence que seule la croyance en ce que racontent les pensées procure la souffrance et que, surtout, ces histoires n'ont aucune réalité en dehors de la pensée. La pensée psychologique n'est alors plus écoutée.

 

La désidentification totale du film se produit quand on réalise qu'il n'y a pas d'individu séparé, qu'en fait il n'y a rien de séparé et que la séparation est issue d'artifices imaginaires au travers de la fonction mentale qui sépare des formes qui ne le sont pas et qui les remixe entre elles de façon toute aussi fantaisiste. On réalise que les objets n'ont pas d'existence propre et que tout ce qui est perçu nommé et interprété est film.

 

L'identification à la véritable identité peut alors se faire en réalisant que tout ceci est vu,  observé à partir du regard impersonnel d'arrière-plan qui lui ne sépare rien.

En observant ce qui est à partir de cette perspective, on découvre l'unité permanente à tout ce qui est, le film 1er non nommé n'étant pas autre chose que de la conscience mise en forme.